La Ligue arabe, une issue de secours pour les Etats-Unis ...

salam alikoum

La Ligue arabe, une issue de secours pour les Etats-Unis en Irak


''Si on lui donne la chance, la Ligue Arabe pourrait mettre de l'ordre (en Irak), comme elle l'a fait au Liban (accords de Taef), dans ce qui parait désormais comme un guerre désespérée, écrit le New York Times, samedi dans une chronique signée par Milton Viorst.


La ligue Arabe pourrait être la meilleure issue de sortie pour les Américains, note le chroniqueur auteur d'un livre à paraître "Storm from the East: The Arab World in the 20th Century" (Orage de l'Est: le monde arabe au 20-ème siècle), soutenant que les Etats arabes ont un intérêt à ce que les Etats-Unis quittent l'Irak et à ce que la cohésion soit établie dans ce pays.

''Le modèle de (l'accord de) Taef est une indication que les Arabes vont probablement mieux réussir à amener les Irakiens à reconstruire leur société que ne l'a fait l'Amérique'', écrit Milton Viorst, dans ce commentaire intitulé ''La ligue arabe à la rescousse''.

Soulignant qu'il est temps d'envisager une autre approche, il indique que le président américain George W. Bush se trouve de plus en plus isolé dans ses allégations que la victoire, la démocratie et les droits de l'homme, ou même le rétablissement du réseau électrique en Irak sont proches.

Il rappelle que la Ligue Arabe avait réussi à mettre fin à la guerre civile au Liban, que l'intervention de la Syrie et des Etats-Unis n'avait qu'empirée.

Devant la possibilité de voir le Liban divisé entre les différentes factions religieuses et inquiets à la perspective d'une partition qui constituait une menace pour tous les pays arabes, les Arabes ont finalement réussi à dépasser leurs divisions, estime l'auteur du commentaire.

Le commentateur qui retrace l'historique des accords de Taef depuis la réunion des ministres des Affaires étrangères en 1989 et la constitution d'un Comité, comprenant l'Algérie, la Jordanie, le Koweit, le Soudan, la Tunisie et les Emirats Arabes Unis, jusqu'au sommet qui a réuni les souverains du Maroc et d'Arabie Saoudite et le président algérien, relève que M. Lakhdar Ibrahimi qui n'avait pas d'armée derrière lui a réussi parce que ce c'était un Arabe qui s'adressait aux Arabes et qu'il bénéficiait d'une ''autorité morale totale''.

L'analyste note que le temps était bien choisi pour conclure un accord de cessez-le-feu en vertu duquel les représentants du Liban ont fait d'énormes concessions, mais, souligne-t-il, l'élément vital de l'Accord de Taef était ''l'absence de toute intervention étrangère''.

''C'était une victoire arabe'', écrit l'auteur précisant que même si cet accord n'a pas empêché l'assassinat de l'ancien premier ministre du Liban Rafiq Hariri et d'autres responsables, le régime parlementaire a continué à fonctionner et la vie était devenue plus ou moins normale.

L'article qui indique que les factions en Irak sont d'accord sur un point: le refus des interventions occidentales soutient que ''contrairement à la Ligue Arabe au Liban, les Etats-Unis disposent d'une armée énorme, mais ne bénéficient d'aucune force morale pour arrêter les crimes''.


MAP