La secousse tellurique ressentie au Maroc

par **lina** Mar Fév 13, 2007 3:51 am

Tremblement de terre au large du Portugal, à 4 00 km de nos côtes)

La secousse tellurique ressentie dans différentes régions du Maroc

Mouvement de panique dans plusieurs villes

Hier, à 10h35mn27s, une secousse tellurique a été nettement ressentie dans plusieurs régions du Maroc avec une intensité décroissante plus on se dirige du Nord vers le Sud et plus on avance à l’intérieur du pays.
Un tremblement de terre qui n’a pas manqué de provoquer un début de panique parmi la population qui a quitté ses domiciles et ses bureaux pour s’enquérir de la situation, craignant des répliques. C’était notamment le cas à Tanger, Rabat, Casablanca, Fès ou Meknès.

Selon le Pr Harnafi Mimoun de l’Institut Scientifique de l’Université Mohammed V d’Agdal (Rabat), il s’agit d’un séisme d’une magnitude de 6,3 sur l’échelle ouverte de Richter, dont l’épicentre a été situé aux Açores, au large du Portugal, à 300 km au Sud de Lisbonne. C’est un séisme presque de la même magnitude que celui qui a frappé Al Hoceima et ses environs le 24 février 2004. Mais son intensité ressentie était très faible au Maroc car il s’est produit à des centaines de kilomètres de nos côtes et à une profondeur très importante.

Tout en ne pas excluant la possibilité de la survenue de répliques, le Pr Harnafi exclut tout risque pour le Maroc, pays qui connait une activité sismique régulière étant situé sur une limite majeure entre deux plaques tectoniques (la plaque Eurasienne et la plaque Africaine) qui se rapprochent de 5 mm par an dans la région. Pour ce qui est de l’intensité du tremblement ressentie dans nos différentes régions, le même source explique que celle-ci est toujours difficilement quantifiable.

L’intensité est en effet définie en un lieu par rapport aux effets produits par le séisme, qu’ils soient seulement observés ou ressentis par l’homme (réveil, chute d’objets, fissures ...) ou qu’ils aient causés des dégâts plus ou moins importants aux constructions. On parle alors d’effets macrosismiques. Elle décroît généralement lorsqu’on s’éloigne de l’épicentre du séisme mais varie aussi selon la structure géologique. Une forte intensité est souvent associée à des zones de roches molles (sable, vase, argile et remblais), alors qu’on note une faible intensité dans des zones de roches plus solides. Pour un séisme donné, on donne souvent uniquement l’intensité à l’épicentre, la plus forte généralement : c’est l’intensité épicentrale.

Plusieurs échelles d’intensité ont été définies. Les plus utilisées sont l’échelle de Mercalli qui date de 1902 et qui a été modifiée en 1956 et l’échelle MSK créée en 1964, du nom des trois sismologues européens Medvedev, Sponheuer et Karnik. Ces deux échelles comportent douze degrés notés généralement en chiffres romains de I à XII. Le degré I correspond aux secousses les plus faibles, à peine ressenties, le degré XII aux secousses les plus fortes, celles ayant entraînées une destruction totale des bâtiments. Le nombre de victimes n’est jamais pris en compte dans ces évaluations car il dépend non seulement de l’intensité, mais du type local de construction, de la densité de population et de l’heure du séisme. Depuis peu, une nouvelle échelle a été adoptée par les pays européens, l’EMS 98 (European Macroseismic Scale 1998). De même, la méthode utilisée pour estimer l’intensité varie d’un pays à l’autre. Il s’agit parfois d’un véritable sondage d’opinion. Dans certains pays, la valeur du degré d’intensité en chaque lieu est établie à partir de questionnaires distribués aux habitants de la région touchée par le séisme.

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