Les filières du futur

Décrocher son baccalauréat est le couronnement de toute vie de lycéen. Mais une fois ce fameux sésame en poche, les choses sérieuses commencent. Quelle voie choisir ? Quelle école ou université fréquenter ? L'étudiant est souvent confronté à un terrible dilemme car de ses choix, judicieux ou malheureux dépendra tout son avenir.





La réforme universitaire, initiée depuis l'année dernière et qui a permis une refonte en profondeur d'un système, jugé par tous, sclérosé ne fait pas que des heureux. Les étudiants interrogés critiquent ouvertement les changements intervenus puisque le sureffectif, les dysfonctionnements demeurent toujours le lot de l'université marocaine qui avait cherché, à travers l'introduction de cette réforme, à se moderniser et à être en phase avec son époque.

Assurer l'adéquation entre les contenus de la formation et les impératifs du marché du travail ne devraient plus être des vœux pieux, même pour l'université marocaine, en ce troisième millénaire. L'efficacité demeure, de ce fait, le critère recherché par des étudiants désireux de prendre leur destin en main, de réussir dans la vie. Ces bacheliers n'ont d'autres choix, lorsque les Ecoles supérieures publiques affichent complet, que d'opter pour les Ecoles supérieures privées.

Celles-ci ont réussi, en un laps de temps relativement court, à devenir incontournable, à présenter des cursus d'une bonne facture, à offrir des homologations avec des universités européennes ou canadiennes, des diplômes délocalisés et souvent, à réaliser le rêve et les aspirations de jeunes, qui réussissent, à l'issue de leurs études à décrocher un emploi.

La question, lancinante, que se pose cependant les étudiants, en entamant leur cursus dans une école supérieure privée est souvent : Ai-je fait le bon choix ? La formation choisie est-elle la bonne ? Et le futur serait-il dans toutes ces filières liées au commerce, au tourisme, à la communication, à la recherche, aux loisirs et à la culture, comme l'expliquent des experts et autres spécialistes des sciences de l'éducation ?

La conférence mondiale de l'UNESCO consacrée à l'enseignement supérieur +5, tenue l'année dernière à Paris, a essayé d'apporter des ébauches de réponses à cette problématique. «Les établissements d'enseignement supérieur doivent chercher à former des diplômés qualifiés qui soient aussi des citoyens responsables. Les relations avec le monde du travail, en particulier, doivent être fondées sur des orientations à long terme, sur les tendances et les besoins de la société, ainsi que sur le respect des cultures et la protection de l'environnement».

Autant de paramètres essentiels en ce troisième millénaire. Former des jeunes performants, compétents et bien outillés ne peut se faire sans une la mise en place d'écoles et d'universités performantes qui donnent toutes ses chances de réussite à l'étudiant et toutes les possibilités d'insertion dans le monde du travail.
Mais tous ces défis ne pourront être relevés sans une implication de tous ceux qui ont en charge le devenir de l'enseignement supérieur dans notre pays. Ce qui demeure, cependant certain, c'est que l'enseignement supérieur privé, est devenu incontournable. Son développement et son organisation sont une nécessité absolue.

Conçu comme un guide pratique, le dossier proposé dans ce numéro donne à voir quelques pistes de réflexions sur l'enseignement supérieur public et privé.
La formation professionnelle_ (avec un entretien avec le Secrétaire d'Etat en charge du secteur) _ qui a fait ses preuves en offrant des formations ciblées et fort prisées sur le marché du travail, la formation continue, le parcours du combattant du jeune étudiant pour financer ses études supérieures, les diplômes délocalisés sont quelques-uns des articles proposés. Et pour faciliter le choix des étudiants, nous proposons aussi un zoom sur certaines formations et quelques adresses et filières. Bonne lecture.



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